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DECHETS : UNE INQUIETANTE CONTINUITE !

C’est dans la continuité du système en place que s’est inscrite l’élection du nouveau président du Syvadec.

Les élus communautaires n’ont pas su se hisser à la hauteur de l’enjeu, et ce sont les tenants des systèmes opaques et coûteux qui ont pris la main. La plupart gèrent les déchets de leur Communauté de communes en refusant systématiquement la collecte des biodéchets, pourtant OBLIGATOIRE, de par la Directive européenne de mai  2018, collecte essentielle pour éviter les nuisances insupportables des centres de stockage ; et couvrent la Corse de points d’apports volontaires ingérables dont on sait que la performance de tri ne dépasse jamais 20 % au final. La performance du tri à la source (biodéchets, verre, emballages, papier) des déchets ménagers – hors déchetterie, est brillamment passée, en 13 ans de gestion conjointe intercommunalités/Syvadec (2007 -2020), de 3 à 16 %, pour un coût exorbitant, tant en investissement qu’en fonctionnement.

Les mêmes qui combattent avec énergie le Plan de l’Assemblée de Corse, en attendant un éventuel retournement de l’Assemblée territoriale, pour revenir tranquillement au tri industriel et au brulage de déchets sous forme de CSR (Combustibles solides de récupération : plastiques notamment). 

Europe Ecologie/I Verdi tient à rappeler quelques principes de base :

- La mise en place de la collecte séparative des biodéchets est bien une obligation légale : aucun traitement sur les déchets en vrac n’est autorisé, ni par la Directive européenne, ni par la Loi de transition énergétique : ni Tri mécano biologique, ni brûlage – ni enfouissement bien sûr ;

- Le seul système efficace, c’est la collecte au porte-à-porte des déchets ménagers  (voir le « modèle » sarde) ;

- Le brulage des déchets produit toujours des résidus toxiques, sous forme de gaz, de Refiom, de mâchefers (à stocker aussi) ;

- Le Syvadec ne pourra espérer enfouir des déchets résiduels dans de nouveaux centres de stockage qu’à la condition que les biodéchets et les recyclables aient été écartés en amont ; 

Quelques intercommunalités ont réussi à sortir de ce cycle, mais la plupart ont continué à mettre les déchets « sous le tapis », au propre comme au figuré.

L’impasse dans laquelle se trouve la Corse aujourd’hui n’est pas l’effet de difficultés conjoncturelles. Nous affirmons qu’elle résulte de la volonté de quelques opérateurs d’imposer le système le plus coûteux et le plus impactant pour la santé et l’environnement, tant en collecte qu’en traitement : le couple transport + brûlage + enfouissement du résidu, au bénéfice exclusif du secteur privé, grands groupes du secteur relayés par des opérateurs locaux qui maîtrisent déjà presque toute la chaîne. Mettant la Corse en coupe réglée grâce à un système économique d’intégration parfaitement maîtrisé : de l’importation et la distribution des denrées alimentaires, jusqu’à la « gestion » des déchets.

Les citoyens, que ce système appauvrit, et qui connaissent les solutions, devront-ils refuser de payer pour imposer de nouvelles règles ? Et se révolter à nouveau contre des systèmes dangereux pour la santé et l’environnement ?

EELV sera particulièrement vigilant sur le respect de la Loi par les intercommunalités et le Syvadec, sur l’arrêt du stockage en vrac, sur le coût du service. Nous espérons que les nouveaux élus du Syvadec auront le courage politique de s’engager vers une gestion raisonnée de leurs déchets, et une gestion transparente et enfin efficace du Syndicat. 


,voici l’analyse complète :

DECHETS : UNE INQUIETANTE CONTINUITE !
Le 27 mai 2016, l’Assemblée de Corse nouvellement élue votait son « Plan d’action pour la réduction et le traitement des déchets ménagers de Corse » (Délibération AC 16/113).
Reprenant les meilleures expériences et systèmes des régions environnantes, tant en France qu’en Italie, ce Plan affichait des ambitions fortes mais réalistes, avec un « mode d’emploi » très précis à destination des collectivités locales ; avec pour ambition de faire monter les performances de tri à la source en misant en priorité sur le traitement des biodéchets (rappel nécessaire : un quart de nos poubelles sont des biodéchets, ils contiennent 80 % d’eau).
Quatre ans après, le Syvadec exporte nos déchets vers les incinérateurs – ou mieux les « unités de valorisation énergétique de nouvelle génération », les coûts explosent, les poubelles débordent ; les riverains des centres de stockage, excédés par l’absence de tri en amont, menés en bateau par les Communautés de communes signataires dès 2015, sous le haut patronage du Syvadec et de l’Etat, d’une suite de protocoles jamais appliqués, se révoltent et bloquent.
La Corse est provisoirement sauvée du désastre sanitaire par le Covid 19 !
Malheureusement, c’est dans la continuité de ce système que s’est inscrite l’élection du nouveau président, avec à la clé une remarquable leçon de « pulitichella » !
Les élus communautaires n’ont pas su se hisser à la hauteur de l’enjeu, et ce sont les tenants des systèmes inefficaces, opaques et coûteux qui ont pris la main. La plupart gèrent les déchets de leur Communauté de communes en refusant systématiquement la collecte des biodéchets, pourtant OBLIGATOIRE, de par la Directive européenne (Mai 2018), collecte essentielle pour éviter les nuisances insupportables des centres de stockage ; et couvrent la Corse de points d’apport volontaire ingérables dont on sait que la performance de tri ne dépasse jamais 20 % au final. La performance du tri à la source (biodéchets, verre, emballages, papier) des déchets ménagers – hors déchetterie, est brillamment passée, en 13 ans de gestion conjointe intercommunalités/Syvadec (2007 -2020), de 3 à 16 %, pour un coût exorbitant, tant en investissement qu’en fonctionnement.
Les mêmes qui combattent avec énergie le Plan de l’Assemblée de Corse, en attendant un éventuel retournement de l’Assemblée territoriale, pour retourner tranquillement au tri industriel et au brulage de déchets sous forme de CSR (Combustibles solides de récupération : plastiques notamment).

Europe Ecologie/I Verdi tient à rappeler quelques principes de base :

  • La mise en place de la collecte séparative des biodéchets est bien une obligation légale : aucun traitement sur les déchets en vrac n’est autorisé, ni par la Directive européenne, ni par la Loi de transition énergétique : ni Tri mécano biologique, ni brûlage – ni enfouissement bien sûr ;
  • Le seul système efficace, c’est la collecte au porte-à-porte des déchets ménagers (voir le « modèle » sarde) ;
  • Le brulage des déchets produit toujours des résidus toxiques, sous forme de gaz, de Refiom, de mâchefers (à stocker aussi) ;
  • Le Syvadec ne pourra espérer enfouir des déchets résiduels dans de nouveaux centres de stockage qu’à la condition que les biodéchets et les recyclables aient été écartés en amont ;
    Quelques intercommunalités (si peu !) ont réussi à sortir de ce cycle, mais la plupart ont continué à mettre les déchets « sous le tapis », au propre comme au figuré.
    L’impasse dans laquelle se trouve la Corse aujourd’hui n’est pas l’effet de difficultés conjoncturelles ou même structurelles: nous affirmons qu’elle résulte de la volonté de quelques opérateurs d’imposer le système le plus coûteux et le plus impactant pour la santé et l’environnement, tant en collecte qu’en traitement : le couple transport + brûlage + enfouissement du résidu, au bénéfice exclusif du secteur privé, grands groupes du secteur relayés par des opérateurs locaux qui maîtrisent déjà presque toute la chaîne. Mettant la Corse en coupe réglée grâce à un système économique d’intégration parfaitement maîtrisé : de l’importation et la distribution des denrées alimentaires, jusqu’à la « gestion » des déchets.
    Les citoyens, que ce système appauvrit, et qui connaissent les solutions, devront-ils refuser de payer pour imposer de nouvelles règles ? Et se révolter à nouveau contre des systèmes dangereux pour la santé et l’environnement ?
    EELV sera particulièrement vigilant sur le respect de la Loi par les intercommunalités et le Syvadec, sur l’arrêt du stockage en vrac, sur le coût du service. Nous espérons que les nouveaux élus du Syvadec auront le courage politique de s’engager vers une gestion raisonnée de leurs déchets, et une gestion transparente et enfin efficace du Syndicat.