Accueil Actus Carrière de Fozzà et Laretu di Tallà : un projet irrecevable

Carrière de Fozzà et Laretu di Tallà : un projet irrecevable


Le dossier déposé par la SAS Corse Prefa pour l’ouverture d’une carrière et d’une installation de préparation de matériaux pour la construction et les travaux publics dans la vallée du Rizzanese pose de nombreuses questions :

  • Son dimensionnement de 150 à 200 000 tonnes par an répond-il aux besoins réels en matériaux pour les chantiers publics indispensables et/ou la construction de résidences destinées à la population locale, ou s’inscrit-il dans le développement effréné de résidences touristiques du sud de notre île ?
  • La liste considérable des impacts attendus pour la population en termes de nuisances est-elle acceptable ? Notamment de 30 à 80 camions par JOUR, des poussières, des tirs de mines réguliers, une route d’accès inadaptée…
  • Les conséquences pour la faune et la flore, même avec des mesures compensatoires, seront- elles évitables ? Destruction d’habitats, perturbations de la faune, etc…
  • Ce projet est-il conforme à la loi ? Comme le relève la DDTM dans son avis défavorable, la présence d’un ruisseau au milieu du site n’a pas été prise en compte et exclut d’office la possibilité d’une carrière à cet endroit (loi de 2008).
    Les besoins en matériaux du secteur du BTP ne peuvent être remis en cause, mais leur volume doit être vérifié. L’importation de ces matériaux quand ils manquent sur place induit des coûts supplémentaires, et une exportation dans d’autres régions de la planète des nuisances que nous ne voulons pas supporter : le problème de l’approvisionnement doit être regardé suivant 2 critères, au moins :
  • le besoin avéré en fonction de prévisions d’activités de constructions conformes à la vision du développement du Padduc, et du schéma routier de la CDC,
  • la réutilisation potentielle des déchets actuels du BTP : ces déchets représentent plus de 200 000 tonnes par an, dont près de 150 000 tonnes s’évaporent hors des circuits de recyclage/réutilisation, probablement directement dans la nature…C’est donc un non-sens de ne pas donner une nouvelle vie à ces déchets en grande partie ré-insérables dans de nouveaux chantiers.
    EELV – I Verdi demande la suspension du projet, la recherche de solutions mieux dimensionnées et l’étude rapide du potentiel de réutilisation des déchets du BTP comme complément à l’exploitation des carrières